Test du DJI Mini 3 Pro, une très bonne suprise

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Quad4All évolue et a décidé de passer à l’étape supérieure pour réaliser ce test et vous faire découvrir ce merveilleux drone : le DJI Mini 3 Pro. Il succède à l’excellent DJI Mini 2 en apportant des innovations majeures sur cette gamme, mais à un prix moins abordable. Découvrons ensemble ce qu’il vaut, vous ne risquerez pas d’être déçu.

dji mini 3 pro en vol

Caractéristiques

Caractéristiques principales
Le droneBatterie version standard:
Type: Li-Ion 2S 7.4V – 2 453 mAh (rechargeable)
Poids: 80,5 g
Temps de charge: 64 min
Temps de vol: 34 min par batterie
Batterie version plus:
Type: Li-Ion 2S 7.4V – 3 850 mAh (rechargeable)
Poids: 121 g
Temps de charge: 101 min
Temps de vol: 47 min par batterie
La radiocommandeDistance de contrôle: 12km (FCC) – 8km (CE)
Transmission vidéo:
Système de transmission vidéo: DJI O3
Qualité de l’aperçu en direct: 1080p à 30ips
Latence: environ 120ms
Débit binaire max.: 18 Mb/s
Taille: 180 mm x 86 mm x 10 mm
Support: Lightning, micro-USB (Type-B), USB-C
Autonomie: 4h
La caméraNacelle: stabilisée sur 3 axes
Capteur et objectif:
CMOS 1/1,3″
Pixels effectifs : 48 MP
FOV : 82,1°
Ouverture : f/1,7
Résolution vidéo:
4K : 3 840 x 2 160 à 24/25/30/48/50/60 ips
2,7K : 2 720 x 1 530 à 24/25/30/48/50/60 ips
FHD : 1 920 x 1 080 à 24/25/30/48/50/60 ips
Ralenti : 1 920 x 1 080 à 120 ips
Résolution photo:
4:3 : 8 064 x 6 048 (48 MP), 4 032 x 3 024 (12 MP)
16:9 : 4 032 x 2 268 (12 MP)
Carte SD:
FAT32 (32 Go max)
exFAT (32 Go et plus)
La batterieBatterie version standard:
Type: Li-Ion 2S 7.4V – 2 453 mAh (rechargeable)
Poids: 80,5 g
Temps de charge: 64 min
Temps de vol: 34 min par batterie
Batterie version plus:
Type: Li-Ion 2S 7.4V – 3 850 mAh (rechargeable)
Poids: 121 g
Temps de charge: 101 min
Temps de vol: 47 min par batterie

Contenu du colis

Le DJI Mini 3 Pro se décline en 3 modèles de vente :

Kit « DJI Mini 3 Pro« 
Kit de base
Kit « DJI Mini 3 Pro (DJI RC) »
Radiocommande avec écran
Kit « DJI Mini 3 Pro (NO RC) »
Sans radiocommande
DJI Mini 3 Pro x1
Radiocommande x1
Batterie de vol intelligente x1
Hélices de rechange (paire) x1
Câble USB-C à USB-C x1
Gimbal Protecteur x1
Câble RC (connecteur Micro USB) x1
Câble RC (connecteur USB-C) x1
Câble RC (connecteur Lightning) x1
Vis de rechange x6
Tournevis x1
DJI Mini 3 Pro x1
Radiocommande écran x1
Batterie de vol intelligente x1
Hélices de rechange (paire) x1
Câble USB-C à USB-C x1
Gimbal Protecteur x1
Vis de rechange x6
Tournevis x1
DJI Mini 3 Pro x1
Batterie de vol intelligente x1
Hélices de rechange (paire) x1
Câble USB-C à USB-C x1
Gimbal Protecteur x1
Vis de rechange x6
Tournevis x1

Au final, dans le kit « DJI Mini 3 Pro (DJI RC) » qui coûte 170€ de plus que le kit de base, vous avez une radiocommande avec écran couleur de 5,5 pouces, soit la taille d’un smartphone moyen. A titre d’exemple la norme aujourd’hui est une taille de 6,5 pouces pour un smartphone.
Si vous possédez déjà la radiocommande RC-N1, vous pouvez economiser 90€ par rapport au prix du kit de base.

Pour ce test je me suis procuré le kit basique, je ne pourrais donc pas évaluer la qualité de l’écran de la nouvelle radiocommande.

Tour du produit en photos

Quelles sont les innovations majeures ?

Le DJI Mini 3 Pro apporte un lot de nouveautés par rapport à son petit frère que je présente au sein d’un même tableau.

DJI Mini 3 ProDJI Mini 2
Capteur 1/1,3 poucesCapteur 1/2,3 pouces
Ouverture : f/1,7Ouverture : f/2,8
Vidéos 4K/60 ips max. et vidéos HDR 4K/30 ipsVidéos 4K/30 ips max.
Photos JPEG/DNG (RAW) 48 MPPhotos JPEG/DNG (RAW) 12 MP
Temps de vol max. 34 minutes (sans vent)Temps de vol max. 31 minutes (sans vent)
Transmission vidéo max. 12 km 1 080/30 ipsTransmission vidéo max. 10 km 720/30 ips
Système de détection d’obstacles double capteur optique dans trois directions avant / arrière /basSystème de détection d’obstacles inférieur
Systèmes d’assistance avancée au pilote (APAS) 4.0Pas d’assistance
FocusTrack : ActiveTrack 4.0
FocusTrack : Point d’intérêt 3.0
FocusTrack : Spotlight 2.0
MasterShots
Timelapse
Verticale réelle
Aucun de ces modes

A retenir donc que les principales améliorations concernent la détection d’obstacles par imagerie et l’ajout de modes de pilotage et de prises de vue ainsi que la prise de vue verticale.

Les améliorations mineures concernent l’amélioration de l’autonomie et un système de transmission vidéo plus stable et prolongé.

La réglementation du DJI Mini 3 Pro

Ce nouveau modèle est guère plus lourd par rapport à son prédecesseur, soit quelques grammes de plus. Cependant DJI tient impérativement à respecter la limitiation européenne des 250g et, ils ont encore une fois réussi, du moins avec la batterie fournie de base.

Côté réglementation, est-il soumis à plus de règles que le DJI Mini 2 ? Et bien non. A savoir que ce nouveau modèle est classé C0 et est donc soumis au strict minimum. En effet, aucun enregistrement du drone et aucune formation n’est à prévoir. Toutefois, il est recommandé de réaliser la formation en ligne…

Par contre, le DJI Mini 3 Pro possède une caméra, il sera donc impératif de vous enregistrer (vous, le pilote) auprès de la DGAC !

Pour finir, le survol des personnes est toléré. Par contre, vous devez rester éloigné des rassemblements de personnes. Le vol est en revanche autorisé dans les espaces privés avec l’accord du propriétaire, dans les sites d’aéromodélisme autorisés ou encore dans certains espaces publics.

Le test

Le déballage

Le packaging est très soigné et la taille de la boite est étonnement petite. En réalité il s’agit d’un point positif pour pouvoir l’emmener partout avec soi, même dans une valise. Vous trouverez le drone et la télécommande emballés dans un sachet plastique opaque et un emballage carton où se trouvent les câbles, les notices d’utilisations et les hélices de rechange. Vous remarquerez que le câble Lightning se trouve sur la RC déjà branché et non avec les deux autres câbles.

Premiere mise en route

Avant de réaliser le premier vol, il est nécessaire de vérifier quelques points. Premièrement n’oubliez pas de charger la batterie du drone car une batterie est toujours livrée déchargée en tension de stockage par sécurité, de toute façon vous serez obligés de la charger pour activer la batterie. Le second point est de prévoir une carte SD compatible (liste non exhaustive en bas de l’article) et haut de gamme pour éviter toute saccade et ralentissement dans la vidéo. Le dernier point est bien sûr de télécharger et installer l’application DJI Fly disponible sur Android et IOS. Pour une raison que j’ignore l’application n’est pas disponible sur le Play Store à ce jour (16/05/2022) mais le lien de téléchargement est fourni ci-dessus.

Si vous avez respecté ces points on peut passer à l’étape que vous attendez le plus : le premier décollage. Pas d’inquiétudes, l’application fournie un lot d’explications simples et efficaces. Lors de la première connexion avec le smartphone et le câble, il est important de cocher la case « Toujours ouvrir DJI Fly quand RC-N1 est connecté » pour éviter de mauvaises suprises lors des prochaines connexions.

rc dji mini 3 pro

La prochaine étape est de mettre à jour le drone, prévoyez au moins 15min. Bien sûr il est fortement recommandé de faire la mise à jour, surtout lorsque le drone vient de sortir. Il faut généralement laisser quelques semaines au constructeur pour apporter des correctifs et obtenir un firmware entièrement stable.

mise à jour dji mini 3 pro

Premières impressions du drone

En sortant le drone de la boîte, le drone est très léger en main et impressione par rapport aux technologies embarquées. Le revêtement plastique a l’air de bonne facture et résiste bien à la pression exercée par mes doigts (test de solidité). De même les bras ont l’air très résistants mais j’ai remarqué un petit jeu sur les bras arrières. La gimbal de protection est très pratique pour protéger la caméra et le système de stabilisation. Je suis agréablement supris par cette nouvelle configuration de la nacelle stabilisée qui se fait différemment sur la majorité des anciens drones (que ce soit Fimi ou DJI), c’est-à-dire en fixant la nacelle par les deux côtés. C’est une amélioration non négligeable et qui en plus ne laisse plus apparents les câbles de la nacelle.

gimbal dji mini 3 pro

A croire que je n’ai pas de chance, j’ai remarqué qu’il me manque les deux coussinets antidérapants arrière situés sous la batterie. Ca me rappelle étrangement le test du Fimi x8 se 2020 où carrément il me manquait des vis qui fixaient la structure…

Pour finir, un petit défaut à mon goût, mais les câbles des moteurs arrières sont apparents, en soi ce n’est pas contraignant mais ça aurait pu être caché pour respecter l’esthétique du drone.

dji mini 3 pro cable moteur

Je regrette donc sur ce modèle l’absence de mémoire intégrée comme sur un smartphone qui facilite la vie et de prendre le risque de choisir une carte SD non compatible ou totalement adpatée.

La radiocommande

Ce drone se pilote avec la même radiocommande que le DJI Mini 2, il n’y donc aucune évolution sur la radiocommande frounie de base avec le nouveau modèle. Si vous vous demandez comment est-ce possible de prolonger la distance maximale alors que la radiocommande n’a pas évolué, la réponse est simple, DJI a prévu 4 antennes réceptrices sur le drone pour une meilleure réception et non plus 2 comme auparavant.

Personnellement, j’apprécie le design de cette radiocommande, qui est très ergonomique et agréable en main. De plus, son design est minimaliste, vous vous sentirez plus à l’aise qu’avec une radiocommande avec des boutons dans tous les sens.

En main, elle est très agréable et ne glisse pas grâce à un revêtement antidérapant. Son poids et sa qualité de conception font très bonne impression. Les joysticks sont suffisamment souples pour permettre un pilotage précis et maitrisé. Comparé à un Fimi x8 Mini, cette radiocommande est de meilleure qualité et les joysticks plus confortables à contrôler.

Un des avantages de cette radiocommande est qu’elle est partiellement pliable, c’est à dire que vous pouvez dévisser les joysticks et les ranger dans la tranche inférieure. Sa forme rectangulaire est de même un atout.

dji mini 3 pro radiocommande rc-n1

Cette radiocommande a l’avantage de posséder une batterie intégrée. Fini le lot de 4 piles AA encombrantes et lourdes. Cette batterie intégrée est rechargeable via le port USB-C situé sur la tranche du bas.

Concernant le support téléphone, il accepte largement un smartphone de grande taille, comme un Redmi Note 10 Pro. Sur la boite de l’appareil, DJI a clairement mentionné « Made for iPhone » et prend en charge toute la famille iPhone à partir de l’iPhone 7.
Vous pourrez même utiliser une mini tablette jusqu’à une hauteur de 9 cm. Par contre l’incovénient est que plus votre appareil sera lourd et grand, plus le centre de gravité de la radiocommande s’éloignera en arrière et provoquera un déséquilibre. Aucune accroche pour un tour cou n’a été prévue. Selon les pilotes habitués à du freestyle/race ça peut être déstabilisant de devoir poser la radiocommande au sol…

Je trouve un peu dommage d’avoir ajouté deux entrées USB-C, une en bas pour le rechargement et une en haut pour connecter un smartphone, qui peuvent porter à confusion même si leur emplacement est justifié.

De plus, il n’est pas toujours facile de retirer l’embout du câble de connexion avec le smartphone de la radiocommande. Il faut parfois y aller à plusieurs reprises, surtout quand vous n’avez pas d’ongles.

Synthèse des fonctions des boutons :

1. Bouton d’alimentation (appui court pour consulter l’autonomie restante)
2. Basculer entre le mode cinématique, sport et normal
4. Appui court pour démarrer le mode stationnaire. Appui long pour initier le Return To Home (RTH)
6. Bouton personnalisable sur l’application DJI Fly
7. Basculer entre le mode photo et vidéo
9. Support téléphone
10. Antennes
12. Emplacement pour ranger les joysticks
13. Controle de l’angle de la nacelle
14. Bouton pour prendre une photo ou démarrer une vidéo

Le design

Le look du DJI Mini 3 est très interéssant et fait oublier l’aspect carapace de tortue du DJI Mini 2.

design dji mini 3 pro

En effet le design a dû être revu et amélioré suite à l’ajout de deux capteurs d’obstacles en façade. Les bras du drone ont également un design plus arrondi et agréable visuellement. Globalement il adopte une touche très moderne et un aspect futuriste.

J’apprécie la manière dont on déplie les bras arrières en les faisant pivoter vers le bas. C’est plutôt bien pensé et évite de déplier les bras dans un ordre précis.

Pour finir, voici une synthèse des éléments constituants le drone :

  1. Système optique avant
  2. Nacelle 3 axes et caméra
  3. Système optique inférieur
  4. Système de détection infrarouge
  5. Hélices
  6. Moteurs
  7. LED de statut
  8. Glissière pour la batterie
  9. Système optique arrière
  10. LED de niveau de batterie
  11. Bouton alimentation
  12. Port USB-C
  13. Emplacement micro SD
  14. Batterie

L’application DJI Fly

Je trouve l’application très bien structurée et propre à l’utilisation. Les menus sont minimalistes et tout a été pensé de manière à se balader de manière claire dans les fonctionnalités qu’elle propose.

Vous trouverez dans la partie du haut les informations concernant le mode de vol, l’autonomie restante et la qualité de vol. A droite, vous pourrez choisir les différents modes de prises de vue. Par exemple, en mode Photo, vous aurez le choix entre une capture unique, en 48MP, en Auto Exposure Bracketing, en rafale et en intervalle.

dji fly modes

Sur la partie inférieure droite, c’est là que vous pourrez paramétrer les modes de prises de vue. Par exemple, en mode photo, vous pourrez choisir le format de stockage, l’exposition et changer entre le mode Auto ou Pro.

Pour finir, en bas à gauche se trouve la carte de vol où vous pouvez visualiser le chemin parcouru par exemple ainsi que les données de vol (altitude, vitesse et distance).

dji fly

Enfin, vous avez accès au paramétrage du drone en sélectionnant les 3 petits points en haut à droite de l’écran. Dans ce menu vous pourrez paramétrer l’assistance au vol, l’altimude maximale, réaliser des étalonnages, paramétrer la nacelle, obtenir des informations sur le firmware, et bien d’autres fonctionnalités, trop pour les voir une par une…

dji fly settings

L’application apporte également des informations concernant l’utilisation du drone, c’est à dire votre nombre de vols, le temps total de vol, etc. Vous pourrez visualiser avec précision une séance et ainsi voir tout l’historique, comme ci-dessous lors de mon premier vol.

dji fly historique

Je n’ai rencontré aucun bug ou dysfonctionnement de l’application. DJI nous prouve encore une fois que la sortie d’un nouvel engin est parfaitement maîtrisée et le produit fini.

Comportement en vol et résistance au vent

Les hélices ont l’avantage d’être pliables (ou rétractables). Inutile de les aligner avant le décollage, ça se fait seul au décollage. Contrairement au DJI Mini 2 l’installation de protection d’hélices ne sera pas nécessaire grâce à la détection automatique des obstacles. De toute façon ce genre de produits est à éviter car entraîne des comportements dangereux en vol et perturbe les capteurs du drone.

En vol, le DJI Mini 3 Pro est extrêmement stable et est vraiment silencieux comparé à un Fimi x8 Mini ! Il donne une impression de légèreté et étonne par rapport à son poids relativement faible. J’ai également remarqué que les moteurs ne sont pas orientés de façon plane par rapport au sol. C’est peut-être difficile à déceler sur la photo suivante mais l’orientation des moteurs arrières et avant n’est pas la même. Je suppose que ça apporte une optimisation sur la stabilité et sur l’autonomie.

moteur pente dji mini 3 pro

DJI mentionne dans ses caractéristiques qu’il est capable de résister jusqu’à des rafales de 8,5 – 10,5 m/s (5 sur l’échelle de Beaufort), soit 38 km/h. Ces chiffres peuvent toutefois être dépassés mais l’utilisation du drone est fortement déconseillé dans ces conditions.

Lors de mes tests, j’ai (malheureusement ou heureusement) volé dans des conditions de vent pas optimales, avec des rafales de pointe à 32 km/h (selon UAV Forecast). Pour autant ça ne lui fait pas peur ! Ce drone résiste parfaitement à des rafales de 32 km/h et ne dérive pas de plus de 20cm, à la louche. Il est extrêmement stable en vol, avec ou sans vent d’ailleurs.

Petit point à noter cependant, lorsque j’étais en batterie faible et supportait des rafales, il avait un comportement assez étrange et réagissait de manère exagérée à mes mouvements du joystick, comme s’il était soudainement très sensible. Des mises à jour viendront certainement apportées des correctifs.

dji mini 3 pro en vol

Mise à part cela, ce drone réagit très bien aux commandes et est très stable en vol. Rien de très surprenant car le DJI Mini 3 Pro se base sur 3 systèmes de positionnement GPS : Glonass + Galileo + BeiDou, soit la totalité des GPS qu’il peut détecter. En effet, mes tests ont montré qu’il accroche très rapidement et facilement jusqu’à 28 satellites. Lors d’un second test quelques heures plus tard, il a accroché seulement 17 satellites. Mais c’est tout à fait normal car la Terre est en perpetuel mouvement et les satellites aussi, vous pourrez donc accrocher plus ou moins de satellites selon l’heure de la journée…

Le retour vidéo et portée

DJI promet un retour vidéo 1080p à 30ips. En effet, le retour vidéo est propre avec une qualité largement suffisante pour le piloter à distance. Le système de transmission vidéo retransmet exactement ce que voit la caméra vous n’aurez donc pas de mauvaises surprises lors de la visualisation des médias.

Cependant, j’ai noté à plusieurs reprises des décrochages sur la transmission vidéo de l’ordre de 100 ms alors que le drone n’était pas éloigné à plus de 80 m. Le retour vidéo n’est donc, à ce jour, pas parfaitement stable avec quelques lags. J’ai également eu ce soucis lorsque le drone était éloigné (jusqu’à 1 km lors de mon test à vue).

De plus, je n’ai pas été très convaincu de la portée du drone. Lorsque je me trouvais à quelques centaines de mètres j’avais un signal déjà médiocre avec des décrochages réguliers. A vrai dire je pilotais mon drone avec pas mal d’arbres autour de moi, donc évidemment ça va fortement dépendre de votre environnement et des interférences électromagnétiques (attention de ne pas piloter à côté d’antennes relais téléphoniques).

Je ne suis toutefois pas très inquiet quant à l’avenir du drone avec les mises à jour qui vont être proposées, mais personnellement je ne vois pas d’intérêt d’aller voler à quelques kms de soi…

La détection d’obstacles

La grande innovation sur ce nouveau modèle est l’intégration d’un système optique de détection d’obstacles. Ces capteurs sont situés sur la façade avant (avec une détection également vers l’arrière) et sur la partie inférieure du drone.

Le constructeur prévoit une détection de 0.39 à 25 m pour le système optique avant, 0.36 à 23.4 m pour le système optique arrière et 0.15 à 9 m pour le système optique inférieur. A priori ces distances sont largement suffisantes pour intéragir rapidement dans un environnement. Par exemple, à une vitesse maximale de 10 m/s (mode Normal), le drone détectera les premiers obstacles 2 sec avant, un temps amplement suffisant pour réagir rapidement face à une électronique moderne et rapide.

DJI promet également un fonctionnement en environnement complexe.

Dans l’application vous aurez le choix, entre un freinage et un vol en stationnaire lorsque vous êtes proche d’un obstacle ou de carrément contourner l’obstacle.

dji fly settings
Mode de Freinage

Lors de mes tests, j’ai été surpris du résultat. En fonçant volontairement dans un arbre (mode Normal), les capteurs ont en amont détecté l’arbre à 25m. Plus j’étais près de l’obstacle et plus le drone ralentissait et adoptait des mouvements doux. Lorsque j’étais trop près il refusait d’avancer même les sticks à fond. La détection d’obstacles fonctionne très bien et le drone évite à ce que l’on s’en approche plus.

J’ai réalisé le même test, mais cette fois, au lieu que ce soit la tête du drone qui fonçait dans l’arbre, j’ai décidé de le réaliser en reculant. Le résultat était exactement le même.

En rouge, on peut apercevoir sur le retour vidéo ce qui est détecté par les capteurs d’obstacles.

J’ai poursuivi par un dernier test en décidant de foncer dans un arbre mais de profil par rapport à l’arbre, et là déception… Le drone ne détecte pas l’arbre quand il décrit une trajectoire perpendiculaire à un obstacle. Vous me direz normal car un drone se pilote soit en allant de l’avant soit en allant vers l’arrière. C’est vrai. Mais quand vous voudrez faire des prises de vues cinématiques en pointant un sujet le drone ne verra pas les obstacles sur les côtés, tout dépend de leur taille bien évidemment. Plus il sera gros et plus vous aurez de chances que les capteurs avant et arrière le détecte grâce au champ de vue. Le constructeur annonce pour les capteurs avant 106° (horizontal), 90° (vertical) et pour les capteurs arrières 58° (horizontal), 73° (vertical).

Mode de contournement

Tant qu’à faire, j’ai également souhaité testé le mode de contournement et voir comment le drone réagit face à un obstacle. Figurez-vous que ce mode a été une surprise pour moi. Admettons que vous arrivez en plein face sur un obstacle, le drone va commencer à ralentir et chercher une trajectoire sur la droite ou la gauche, tout en maintenant le stick de direction vers le haut. Le seul inconvénient de cette fonctionnalité est que le drone peut parfois s’approcher dangereusement à quelques cms de l’obstacle avant de réagir. Personnellement je ne serais pas rassuré lors de l’utilisation du mode de contournement.

Mais si jamais vous souhaitez désactiver complètement la détection d’obstacles, tout se passe dans les paramètres.

L’autonomie et la batterie

La marque commercialise deux batteries avec deux capacités différentes mais inversement le poids change. Avec la batterie d’origine votre drone sera sous le poids règlementaire des 250g, par contre avec la batterie de capacité supérieure, le drone est soumis a des règles plus strictes car le poids sera supérieur à 250g.

Sur le haut du drone, le niveau de batterie restant est indiqué avec 4 LEDs. Un court appui indiquera le niveau restant, où une LED indique 25% d’autonomie restante. Vous pourrez toutefois consulter l’autonomie exacte restante à partir de l’application…

A noter qu’il n’est possible de charger la batterie qu’une fois insérée dans le drone, un peu dommage à mon avis car il faut sortir le drone à chaque fois pour le rechargement.

La batterie s’extrait du drone en pressant avec le pouce et l’index sur les encoches. D’ailleurs je les trouve relativement fragiles avec un risque de casse du plastique si l’on appuie trop fort involontairement (ou volontairement). Une fois insérée celle-ci est bien fixée et n’a aucune raison de se décrocher du drone, en vol notamment.

batterie dji mini 3 pro

Venons-en au sujet qui fâche, l’autonomie. Mes tests ont été réalisés dans des conditions de vent et en respectant une décharge de 100% à 13% (au plus bas). J’ai exactement obtenu une autonomie de 23 min lors de mon premier vol et j’oscillais entre 22-25 min lors des tests qui ont suivi. Ces chiffres ne sont vraiment pas à la hauteur de mes espérances, surtout quand le constructeur mentionne une autonomie jusqu’à 34 min… Bien sûr les mises à jour viendront, je l’espère, améliorer ce point et donc optimiser la consommation du drone en vol.

ATTENTION : De façon générale, il ne faut jamais décharger une batterie quelconque en dessous de 15%. En dessous vous risquez de dégrader les performances et sa durée de vie !

La photo

Le DJI Mini 3 Pro propose différents modes de prises de vue photo : capture unique, en 48MP, en Auto Exposure Bracketing, en rafale et en intervalle ainsi que le panorama 360, panorama verticale et grand angle.

Capture normale 12 Mpx – AUTO – Orientation horizontale CLIQUEZ POUR VOIR EN GRAND
Capture 48 Mpx – AUTO – Orientation horizontale CLIQUEZ POUR VOIR EN GRAND
Capture 48 Mpx – AUTO – Orientation verticale CLIQUEZ POUR VOIR EN GRAND
Panorama 360
Panorama verticale CLIQUEZ POUR VOIR EN GRAND
Grand angle CLIQUEZ POUR VOIR EN GRAND
Capture 12 Mpx – Zoom x1 CLIQUEZ POUR VOIR EN GRAND
Capture 12 Mpx – Zoom x2 CLIQUEZ POUR VOIR EN GRAND

J’ai repertorié ci-dessus un lot de photos réalisés avec différents modes de prises de vues. Globalement les photos sont très réussies mais sont parfois sur-exposées ou sous-exposées. Je n’ai pas cherché à réaliser des photos en mode professionnel mais sachez que c’est possible si vous voulez améliorer le rendu.

En tout cas, tout est très bien pensé et lorsque vous réalisez des panoramas, tout est rythmé et le pourcentage de progression est indiqué dans l’application.

La vidéo

Le DJI Mini 3 Pro propose des prises de vue vidéo normale et au ralenti. Vous aurez donc le choix entre de la 4k 24ips-60ips, mais aussi de la 2.7k et 1080p. Le ralenti, quant à lui, est verrouillé à une qualité de 1080p et 120ips.

Capture 4k – 30ips – AUTO
Capture 4k – 60ips – AUTO
Ralenti 120ips

Globalement les vidéos ont un joli rendu et surtout ne saccadent pas comme j’ai pu le voir sur énormément de drone. Que ce soit en 30ips ou 60ips, la vidéo sera fluide. L’algorithme de traitement d’images gère parfaitement l’exposition et en douceur. Je vous laisse juger de la qualité en visualisant les vidéos en qualité maximale évidemment sinon ce n’est pas révélateur.

La carte SD

Pour accompagner ce DJI Mini 3 Pro, il est important de bien choisir sa carte SD et ne pas négliger son prix et qualité. Ce genre d’appareils nécessite en fait un débit d’écriture élevé sur l’appareil et lorsque ce débit arrive à la limite de la carte SD, elle sature et provoque des saccades sur la vidéo enregistrée.

Je recommande la carte SD suivante qui fonctionnera à coup sûr : Samsung 128 Go. Prévoyez un minimum de 128Go pour avoir suffisamment d’espace avant saturation.

Les modes de vol

Return To Home (RTH)

Ce mode permet en un simple appui de faire revenir le drone au point de départ de façon autonome.

Mon avis : J’ai testé à plusieurs reprises le RTH sans forcément atterir mais en arrêtant le RTH à 1m du sol pour tester la précision du GPS. Lors de mon premier cycle de batterie, j’ai réalisé 2 RTH. Le résultat n’était pas si concluant. En effet, à deux reprises le drone s’est positionné à 1 mètre de son point de décollage (la boite d’origine).

rth dji mini 3 pro

Lors des tests qui ont suivis, cette fois-ci j’ai obtenu de meilleurs résultats. Le drone venait se poser à seulement une dizaine de cm du point d’atterissage.

J’ai essayé d’ajouter un tapis d’aterrissage mais malheuresement le drone ne le détecte pas, mais ça permet de ne pas le salir lors du décollage et atterissage. Si jamais, je recommande le tapis d’atterissage suivant : https://s.click.aliexpress.com/e/_AXU9H9.

FocusTrack

FocusTrack inclut les modes de vol Spotlight 2.0, Point of Interest 3.0 et ActiveTrack 4.0.

  • Spotlight 2.0 : La caméra reste verrouillée sur le sujet pendant que le contrôle du drone reste possible. Ce mode prend en charge les prises de vue de sujets statiques et en mouvement.
  • Point of Interest 3.0 : L’appareil suit le sujet en tournant autour de lui d’après un rayon et une vitesse de vol définis. Ce mode prend en charge les prises de vue de sujets statiques et en mouvement.
  • ActiveTrack 4.0 : Ce mode permet de suivre des sujets stationnaires ou en mouvement. il se divise en modes Suivi et Parallèle. En mode Suivi, l’appareil suit le sujet à une distance et une altitude constante avec un angle constant par rapport à la direction du sujet alors qu’en mode Parallèle, l’appareil suit le sujet à un angle et à une distance constants de profil.

Mon avis : Enfin le voilà ! Bien sûr je parle du mode de suivi (tracking en anglais). Ca faisait deux générations qu’il était attendu par la communauté de manière officielle. Est-il une réussite ? Honnêtement c’est ma plus grosse surprise sur ce modèle. Le tracking est très efficace et de loin devant la concurrence, les autres marques devraient se faire du souci !

Et Inutile de chercher, il n’existe pas de mode de Tracking accessible à partir du menu dans l’application. Pour activer le mode de suivi, il vous faudra tout simplement dessiner un rectangle sur une cible avec le doigt. L’application est très efficace et détecte votre corps instantanément. Il est aussi possible de choisir des véhicules.

Le résultat est très prometteur, ça valait le coup d’attendre de manière officielle cette fonctionnalité. Que ce soit en courant, marchant ou à vélo, le drone n’a pas perdu la cible une seule fois, même quand je suis passé dessous le drone. Il s’adaptera à votre vitesse de mouvement sans problème mais tout en étant raisonnable ! N’allez pas lui faire suivre un véhicule de course, il ne pourra pas.

Le mode de tracking s’adapte également à votre position et réalise des trajectoires douces et fluides en évitant les mouvements brusques.

Attention, dans certains modes de tracking, la détection d’obstacles n’est pas opérationnelle mais l’application vous préviendra. Cette fonctionnalité est à utiliser dans des espaces ouverts de préférence.

Test en vidéo à 3min34s :

MasterShots

MasterShots maintient le sujet au centre du cadre tout en exécutant différentes manœuvres pour générer une courte vidéo cinématographique.

Vous trouverez un aperçu ci-dessous à 1min2s :

Mon avis : L’idée est originale et permet de réaliser plusieurs enchainements de prises de vue. Lors d’un montage vidéo il suffira de couper et sélectionner la séquence vidéo souhaitée. Tout est encore une fois bien maîtrisé vous n’avez rien à faire, sauf attendre que tout soit terminé.

QuickShots

Les modes de prise de vue QuickShots incluent : Dronie, Fusée, Cercle, Spirale, Boomerang et
Astéroïde. DJI Mini 3 Pro enregistre des vidéos selon le mode de prise de vue sélectionné, puis génère
automatiquement une courte vidéo.

  • Dronie : L’appareil vole vers l’arrière et monte avec la caméra verrouillée sur le sujet.
  • Fusée : L’appareil monte avec la caméra pointée vers le bas.
  • Cercle : L’appareil tourne en cercle autour du sujet.
  • Spirale : L’appareil monte et tourne en spirale autour du sujet.
  • Boomerang : L’appareil vole autour du sujet sur une trajectoire ovale, il monte en s’éloignant de sa position initiale et redescend lorsqu’il y revient.
  • Astéroïde : L’appareil vole en arrière et vers le haut, prend plusieurs photos, puis retourne vers sa position initiale. La vidéo générée démarre avec un panorama à partir de la position la plus élevée, puis montre ensuite la vue de l’appareil pendant sa descente.

Mon avis : DJI offre un lot de fonctionnalités intéressantes pour réaliser encore une fois des prises de vue originales. Tout est bien défini et réalisé par le drone. Le seul défaut notable est le saccadement vidéo en mode astéroïde… Une prochaine mise à jour règlera sûrement le problème. Je n’ai pas pu essayer tous les modes mais ils fonctionnent tous de la même manière « click and play ». DJI a pensé à ajouter à chaque fois une petite vidéo explicative qui montre le futur rendu du mode, très très pratique.

Vous trouverez un aperçu ci-dessous du mode Astéroïde à 0min47s :

Hyperlapse

Les modes de prise de vue compris dans Hyperlapse sont Libre, Cercle, Course Lock et Waypoints.

  • Libre : L’appareil prend des photos automatiquement et génère une vidéo en timelapse, comme le ferait un smartphone.
  • Cercle : L’appareil prend des photos automatiquement autour du sujet sélectionné pour générer une vidéo en timelapse.
  • Course Lock : Ce mode permet à l’utilisateur de définir la direction du vol. Ce faisant, l’utilisateur peut soit sélectionner un objet autour duquel l’appareil doit voler, soit ne sélectionner aucun objet tout en étant capable de contrôler l’orientation de l’appareil et la nacelle.
  • Waypoints : L’appareil prend des photos automatiquement sur une trajectoire de vol de deux à cinq points de passage et génère une vidéo en timelapse.

Mon avis : Vous connaissez surement le principe de l’hyperlapse qui consiste à prendre des photos de manière régulière puis les associer et en faire une séquence vidéo généralement basée sur 25 ips. Vous pourrez choisir, dans n’importe quel mode ci-dessus, la durée entre chaque capture et la durée finale de la vidéo. L’application vous indiquera le nombre de captures nécessaires, autant vous dire qu’il faudra s’armer de patience. Encore une fois rien à dire, tout est bien maîtrisé et clair dans l’application.

J’ai pu tester le mode Course Lock sur seulement 2 sec (et 2min30 de prise de vue) mais le résultat n’était pas suffisamment présentable car la vidéo était trop rapide.

Faut-il l’acheter ?

DJI est impressionnant et réalise des prouesses technologiques incroyables. Sur ce nouveau modèle, DJI a intégré de nouveaux capteurs ainsi que de nouvelles fonctionnalités avec des caractéristiques supérieures au DJI Mini 2. Tout est bien pensé pour réaliser des prises de vue parfaites et de façon autonome. Il possède néanmoins quelques petits défauts non négligeables comme une autonomie réduite à 22-25min, loin de celle annoncée. De plus, la détection d’obstacles ne fonctionnent qu’en avant et en arrière du drone et ne détecte pas les obstacles provenant de sa droite ou de sa gauche. L’application est très stable, propre et ergonomique. En vol le drone étonne par sa stabilité et sa légereté.
Faut-il l’acheter ? Oui sans hésiter, par contre, à mon avis, la hausse de prix avec le modèle précèdent n’est pas entièrement justifiée et son prix vu à la hausse.

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#test #dji #mini #3 #pro

DJI Mini 3 Pro

829 €
8.8

Design

9.0/10

Prise en main

9.5/10

Qualité des images

8.5/10

Pilotage

9.5/10

Autonomie

7.5/10

Avantages

  • Smart tracking
  • Détection d'obstacles
  • Positionnement précis
  • Réactivité

Inconvénients

  • Prix élevé pour cette gamme
  • Pas de mémoire intégrée
  • Autonomie

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